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Éditeur: Sega
Année : 1994
Genre : Plateforme
Nombre de joueurs : 1
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Sorti dès le lancement de la console au Japon, ASTAL devait être la vitrine technologie de la Saturn. Il a été pensé pour en mettre plein la vue, pour montrer que la nouvelle 32bits de Sega pouvait atteindre des sommets en matière de graphismes 2D. Malheureusement pour lui, il ne fut pas en phase avec son temps. Alors qu'en 1993 tout le monde pensait (y compris Sega) que le règne de la 2D continuerait après l'ère des consoles 16bits, fin 1994 le marché des jeux vidéos se tourne inexorablement vers la 3D. Sony surfe complètement sur cette nouvelle vague, et dans ce contexte, ASTAL passe quasiment inapercu. Pour preuve, il ne sera même pas édité en Europe, Sega pensant inutile de sortir son petit bijou de 2D en pleine euphorie des TEKKEN, RIDGE RACER et autre TOSHIDEN. Pour découvrir ce jeu, il faut donc se tourner vers les versions japonaise ou américaine (sortie inextrémiste).
Point de vue scénario, ASTAL n'a rien d'extraordinaire. Comme expliqué plus haut, ce n'était de toute façon pas le but. L’histoire, servie par un très beau dessin animé d'introduction, nous apprend simplement que notre héros, emprisonné pour de mystérieuses raisons, parvient à s’enfuir afin de délivrer sa fiancée des griffes d’un démon. Le scénario évoluera ensuite au cours des niveaux pour nous apprendre que ASTAL possède certains pouvoirs liés à un cristal qu’il a dans la main. Tout cela est très basique, mais au final efficace. La force d'ASTAL se situe de toute manière à un autre niveau.
Les graphismes... Voilà LE point fort du jeu. Lorsque l'on joue à ASTAL la première fois, on se rend enfin compte que toutes les limitations des anciennes Megadrive et Super Nintendo sont à présent levées. C'est beau... Terriblement beau... Dès le début, le ton est donné. Les sprites sont immenses, les décors extrêmement détaillés et agrémentés de nombreux effets visuels: des zooms, des rotations,... Ca bouge dans tous les sens pour le plus grand plaisir des yeux. Les plans de jeux changent selon la situation, nous faisant évoluer dans un cadre très proche de l’action pour affronter des ennemis, ou au contraire de manière éloignée pour des phases de plateformes très bien construites.

ASTAL peut sauter, taper sur le sol pour immobiliser ses ennemis, sauter en assénant un double coup de poing massue vers le bas ou plus simplement attraper l’ennemi et le jeter en arrière. Il peut également gonfler son torse et lancer un souffle destructeur qui pourra déstabiliser les monstres, éteindre les flammes... Chose amusante, dés le milieu de premier niveau, vous délivrerez un oiseau qui vous accompagnera par la suite durant tout le jeu. Vous pourrez lui faire exécuter certaines actions, et même le manipuler entiérement à certains moments ! Sans être révolutionnaire, le gameplay d'ASTAL est donc original et renouvelle un peu l'éternel jeu de plateforme où il suffit de sauter un peu partout...
Niveau musique, c'est pas mal non plus. Tous les thèmes musicaux sont assez réussis et en parfaite harmonie avec les niveaux. Associés aux graphismes, ils créent véritablement une atmosphére féerique. Lorsque l'on joue à ASTAL la premiére fois, on a l'impression d'être ailleurs. On se laisse guider, littérallement porter par l'ambiance et le défilement du jeu. C'est là en même temps l'un des points faible du titre. Avec le recul, on se demande finalement si l'on n'est pas devant une très grande démo, devant un jeu formidablement bien fait mais en définitive assez linéaire. ASTAL est là pour montrer que la Saturn en a sous le capot, alors on enchaine les démonstrations de graphismes, d'effets visuels, et de très belles musiques sans se prendre vraiment au jeu. La durée de vie très courte d'ASTAL (une après-midi pour finir l'histoire) renforce d'ailleurs cet aspect «démo technologique ».

Malgré tout, ASTAL est un jeu à avoir dans sa ludothéque. D'une part pour son aspect collector, d'autre part parce qu'il est quand même classe ! Ca claque d'avoir un jeu aussi beau. Si la 2D avait continué aussi fort à l'époque, je pense qu'il aurait pu avoir la place qu'il méritait. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, et il tomba un peu dans l'oubli. Si vous appréciez comme moi les jeu en 2D, je pense sincérement que vous succomberez à la magie d'ASTAL et que vous lui pardonnerez sa trop courte durée de vie. Avec PRINCESS CROWN et RAYMAN c'est pour moi le plus beau jeu 2D de la Saturn.
NOTES |
Graphismes |
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Bande son |
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Jouabilité |
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Durée de vie |
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Note générale
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Nom du testeur: Ludo

Retrouvez la bande originale du jeu dans la section
MULTIMÉDIA>AUDIO/SOUNDTRACK !