Éditeur: Sega Année : 1998 Genre : Survival horror Nombre de joueurs : 1

Suite au succès de Bio Hazard (Resident Evil) sur Saturn et d'autres supports, et l'engouement pour les Survivals Horrors, Sega décide en 98 de produire son propre Survival qui permettra de démontrer aux joueurs d'une part que l'éditeur soutient toujours sa console en continuant d'éditer des titres ambitieux et de faire patienter les joueurs en attente de Bio Hazard 2 qui tarde à pointer le bout de son nez sur la console de Sega (il ne sortira finalement pas ce qui est dommage car la version Saturn annoncée avec une extension cartouche devait se révéler bien supérieure à son homologue sur Playstation )

Pour renouveler le genre, l'action de ce Survival maison se déroule non pas dans une demeure lugubre ou un parc préhistorique à la Jurassic Park mais sous l'eau, dans les entrailles de l'océan , plus précisément dans une base sous marine d'études océanographiques de l'armée Américaine. Vous incarnez John, un brave républicain blond qui se retrouve très vite confronté à un virus extra terrestre qui transforme tout ses collègues et amis en monstres mutants très dangereux et peu amicaux.


Pas si linéaire que ça pour un Survival (il l'est beaucoup moins que Bio hazard) vous évoluerez dans cette base à la rencontre de vos supérieurs et collègues encore en vie mais aussi dans un sous marin nucléaire échoué afin de fuir cette menace mortelle qui risque de finir par vous rattraper. Pas si facile lorsque vous avez plusieurs milliers de litres d'eau au dessus de la tête ! D'autant qu'en plus de devoir sauver votre peau des vilains mutants, vous devrez faire attention à votre jauge d'oxygène car l'air finira par vous manquer…

Côté réalisation, on atteint les limites de la console, tant sur le niveau graphique qu'au niveau du son ou de la jouabilité. Idem pour les nombreuses vidéos qui ponctuent le jeu. Les décors sont comme dans Bio Hazard en 2D plaqué très fine, et les personnages ainsi que les monstres en polygones d'une grande finesse (ce qui manquait un peu aux personnages du jeu de Capcom).



L'ambiance et les musiques sont composées par Kenji Kawai grand compositeur japonais responsable entre autre de la BO des films Ring et Ring 2. Malgré le fait que les ennemis n'arrivent pas en déferlante comme dans Bio Hazard, l'ambiance est réellement bien là, angoissante à souhait.

Le jeu est sorti sur tous les continents (il est même le dernier en Europe). Détail sympathique, la version japonaise est elle aussi complètement en Anglais. Bien que Deep Fear ait été sans problème le meilleur Survival toute console confondue lors de sa sortie, l’impact médiatique du jeu fut faible en dehors du Japon, la presse Européenne étant alors plutôt concentrée sur la sortie japonaise de la Dreamcast qui devait avoir lieu 4 mois plus tard. En revanche, au Japon, Segata Sanshiro répond de nouveau présent pour une publicité délirante qui le met en scène avec un thon à préparer en Sushis :)

Au final Deep Fear est un jeu à posséder dans sa ludothèque de part sa réalisation et le symbole qu'il représente : jusqu'a la fin Sega a su concocter des jeux d'une grande ambition pour sa Saturn.

NOTES
Graphismes	:
Bande son	:
Jouabilité	:
Durée de vie	:
Note générale	:

Nom du testeur: Cédéric