LES JEUX: DRAGON BALL Z SHIN BUTÔDEN


Éditeur: Bandai
Année : 1995
Genre : Baston 2D
Nombre de joueurs : 1 à 2


1995 : la folie Dragon Ball est à son apogée depuis un bout de temps. C’est tout naturellement que la série se voit adapter sur les supports tout nouveaux de l’époque, et c’est Bandaï qui s’y colle, encore et toujours ! C’est ainsi que SHIN BUTÔDEN sur Saturn et son demi-frère illégitime, ARUTEIMETSU BATORU 22 sur Playstation (connu en Occident sous le nom de ULTIMATE BATTLE 22) virent le jour. Beaucoup de personnes confondent les deux versions... à tord car ils n’ont en commun que la modélisation des personnages. Voyons ce que donne ce SHIN BUTÔDEN et mettons les pendules à l’heure !
DRAGON BALL Z SHIN BUTÔDEN

Tout commence par une intro vraiment dynamique et assez bien compressée : on y voit se succéder les différents personnages du jeu sur un fond musical entraînant et accompagnée par les bruitages mythiques et ultra jouissifs de la série télé ! Après cette mise en ambiance des plus réussis, on nous projette à l’écran titre d’une façon très similaire au début du générique de la 3em saison de la série (celui accompagné de la chanson CHA-LA HEAD-CHA-LA pour les connaisseurs).

Ainsi se dévoilent les différents modes du jeu ; voyons le programme :
1) Un mode combat libre, réunissant à la fois le mode 1 joueur (assimilable à un mode story qui n’en est pas un... j’y reviens), l’indispensable mode versus (permettant d’affronter la console, un ami ou d’assister au combat de 2 personnages commandés par le CPU) ainsi qu’un mode tournoi (permettant de faire des poules entre joueurs)
2) Un mode Championnat officiel des Arts Martiaux
3) Le mode Mr Satan
4) Le traditionnel mode option où tous les paramètres du jeu sont configurables ainsi que les commandes de la manettes


DRAGON BALL Z SHIN BUTÔDENDRAGON BALL Z SHIN BUTÔDEN


Le nombre de modes est à l’image du nombre de combattants sélectionnables, c’est à dire, particulièrement élevé ! Ceux-ci sont divisés en 3 parties (je cite les noms tels qu’ils sont connus dans le manga en France pour plus de commodité) :

- Les ennemis (Zabon, Reecom, le commandant Ginue, Freezer, Perfect Cell, Dabula, Boubou, Super Bou)
- Les héros (Sangoku ss, Sangohan ssj2, Sangoten ss, Majin Vegeta, Trunks ss, Trunks adulte ss, Petit Cœur)
- Les alliés (Krilin, Tenshinhan, C18, C16 , le guerrier intergalactique, Kaioshin, Gotrunks ss)


En plus de ceux là, Sangoku ssj3, Mr Satan, Tortue Géniale, Gogeta et Sangoku enfant sont sélectionnables dans le mode versus et dans les tournois ! Comme vous pouvez le constater, les personnages jouables, en plus d’être très nombreux, sont pour la plupart inédits et très intéressants à incarner !

DRAGON BALL Z SHIN BUTÔDENDRAGON BALL Z SHIN BUTÔDEN


Petite déception : le pseudo mode story ; en effet, il est question ici uniquement d’une succession de combats aléatoires se terminant par un générique dont la musique manque cruellement de qualité acoustique ! Toutefois, ce dernier est accompagné par de très belles images mettant en scène les différents combats que l’on a menés ! Le mode versus est fidèle à lui même et le mode championnat est toujours aussi amusant et convivial à plusieurs (même à 2 joueurs, on s’éclate).

Grosse surprise : le mode Mr Satan qui est un véritable jeu dans le jeu ! Pour moi, il est bien plus qu’un simple mini-jeu : il est follement intéressant et fait office de second jeu à part entière.

Il vous met dans la peau (et le cerveau) du pathétique mais hilarant Mr Satan et vous propose de le sortir d’une grosse « galère » dans laquelle il s’est fourré. En effet, le bougre a accepté de payer 20 millions de Yens à C18 afin que celle-ci simule une défaite face à lui au 25em tournoi des Arts Martiaux pour qu’il garde son titre de champion du monde ! Il vous faut donc réunir toute cette somme pour pouvoir rembourser et éviter une mort certaine des mains de la colérique C18 (une femme de caractère, à n’en point douter... pauvre Krilin) ! Mais comment ? En pariant sur la victoire de certains inscrits au championnat bien sûr ! Vous disposez d’une somme initiale qu’il va falloir gérer : miser raisonnablement ou sans compter, tout en achetant des objets divers et variés dans les boutiques. Les objets vous servent à tricher lors du déroulement des combats afin de faire perdre le participant dans lequel vous avez au préalable parié sur la défaite. Perfide, lâche et tricheur : ne s’appelle pas Mr Satan qui le veut !

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C’est un véritable bonheur que de diriger ce looser poilu à la coupe de cheveu douteuse tout en posant des peaux de bananes et en lançant des bâtons de dynamite sur la pauvre personne qui ne doit pas gagner pour vos intérêts personnels méprisables !

De plus, ce mode est parsemé de ce que l’on peut appeler des « cinématiques » qui sont en faite des images animées illustrant les différents protagonistes et sont intégralement doublées ! Bref, un mode bidonnant qui ajoute vraiment un gros intérêt au jeu (d’où mon gros paragraphe dessus) !

Passons à l’analyse du jeu de combat, car c’est bien de cela qu’il s’agit principalement dans DRAGON BALL Z SHIN BUTÔDEN.

Niveau gameplay, c’est du Butôden : donc coups spéciaux à la STREET FIGHTER et écran splitté sont au programme. Les persos ont tous une variété de techniques qui leur sont propres, dans le plus grand respect de l’anime tant adoré. On peut toujours renvoyer les kamehameha et autres final flash ou se protéger mais, détail très innovant : on voit la tête du combattant qui se prépare à contrer la décharge de Ki et ses expressions faciales varient selon sa position de force ou de faiblesse ; vraiment une très bonne idée de la part des développeurs car cela ajoute une classe certaine aux combats ! Autre petit détail qui tue : on peut charger ses kamehameha lorsque l’on se trouve à proximité de son adversaire jusqu’à ce que la boule se charge d ‘éclairs et la lancer au moment propice ! A mon plus grand regret, cette version Saturn a fait perdre une partie de la simplicité d’exécution des coups et on se retrouve avec une jouabilité qui est loin d’être parfaite et instinctive lors des premières heures ! Cela dit, avec un petit entraînement et une certaine habitude, ça roule... mais bon, c’est pas cool pour les versus entre copains qui n’ont jamais touché au jeu !

DRAGON BALL Z SHIN BUTÔDEN

Je n’ai pas abordé la question de la réalisation : pour tout vous dire, je considère ce soft comme le jeu Dragon Ball Z le plus proche de la série télé au niveau du graphisme ! Faut dire que les persos ont été dessinés et animés avec l’aide du studio qui s’occupe de la réalisation de l’anime : on croirait vraiment que les personnages en viennent tout droit tout en étant digitalisés dans les décors ! En parlant des décors, ceux-ci sont tous inspirés par les différentes zones de combats de la série : ils sont très beaux, d’une belle 2d revêtu, assez détaillés, avec différents scrolling et sont dotés pour certains de quelques animations telles que des oiseaux ou les reflets solaires dans la mer ! Quelques interactions sont possibles : par exemple, le sol qui se détruit lorsque l’on charge sont Ki au maximum (éclairs autour du perso et cailloux qui se désintègrent) ou encore des rochers à pulvériser en y projetant violemment son adversaire ou en lançant un bon gros rayon d’énergie bien concentré !

Tout commence par une intro vraiment dynamique et assez bien compressée : on y voit se succéder les différents personnages du jeu sur un fond musical entraînant et accompagnée par les bruitages mythiques et ultra jouissifs de la série télé ! Après cette mise en ambiance des plus réussis, on nous projette à l’écran titre d’une façon très similaire au début du générique de la 3em saison de la série (celui accompagné de la chanson CHA-LA HEAD-CHA-LA pour les connaisseurs).

DRAGON BALL Z SHIN BUTÔDENDRAGON BALL Z SHIN BUTÔDEN


Les menus sont très jolis, accompagnés de différents dessins et autres animations fort sympathiques : avant un combat, on peut voir les combattants en vue de profil très bien dessinés et très stylés.

Les sons renforcent encore plus l’ambiance de la série avec les digitalisations de répliques des « doubleurs officiels » et des bruitages semblables à ceux entendus dans l’anime ! Seules les musiques viennent assombrir ce paysage idyllique : certains morceaux sont vraiment bons alors que d’autres sont sans saveurs particulières ! Pas de torture auditive tout de même mais on aurait pu avoir une bande son parfaite... dommage !

En conclusion, le non-fan de série ne verra dans DRAGON BALL Z SHIN BUTÔDEN qu’un jeu de combat amusant mais le fan de Sangoku sera comblé ! Toute l'atmosphère de la série est remarquablement retranscrite et c'est un bonheur d'incarner certains personnages jusque là très rare dans les adaptations de Dragon Ball Z. Dommage néanmoins que le jeu ne soit disponible qu'en japonais...

NOTES
Graphismes
Bande son
Jouabilité
Durée de vie
Note générale
(Joueur normal)
Note générale
(Fan de DBZ)


Nom du testeur: Kenji-kun (www.cf-network.com)