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Éditeur: Sega
Année : 1998
Genre : RPG
Nombre de joueurs : 1
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La Saturn possède bien des chefs-d'oeuvre méconnus, et c'est avec grand plaisir que je vais vous présenter l'une de ses oeuvres majeurs: PANZER DRAGOON SAGA.
L'histoire de PANZER DRAGOON SAGA se passe sur une terre abandonnée des dieux : ici sur ce sol aride gisent les cendres d'une humanité corrompue, qui pour avoir sombré dans la folie reçue pour châtiment la destruction par le feu. Depuis cette époque, la Terre a connu de grands bouleversements climatiques dont on ignore la cause. Toujours est-il que pendant des siècles elle n'a été qu'un vaste désert peuplé de créatures génétiquement modifiées où subsistaient quelques oasis ainsi que de rares forêts. Au milieu de tout cela, les rares survivants du cataclysme qui frappa autrefois l'humanité firent leur possible afin d'éviter l'extinction de la race humaine. Mais aujourd'hui, après tant année de souffrance, l'Homme est sur le point de redevenir l'espèce dominante de la planète, car aujourd'hui, dans les ruines des civilisations oubliées, il a retrouvé l'outil qui fit autrefois toute sa puissance: la technologie. Malheureusement cet héritage de l'ancien monde lui apportera aussi le fléau qui fit autrefois sa perte, son dernier espoir réside désormais sur un visiteur ailé aux magnifiques écailles bleutées: le Dragon de la Légende est de retour.

PANZER DRAGOON SAGA fait parti de ces rares jeux avec SKIES OF ARCADIA (sorti sur Dreamcast) qui me donne réellement l'impression de débarquer dans un autre monde, et pour cause! Le design de la série a été conçu par le maître, j'ai nommé Moebius (du moins pour le premier PANZER DRAGOON), et, il n'y a pas à dire, cette série fait réellement office d'ovni vidéoludique quand on parle de son ambiance générale: c'est un vrai dépaysement. Le design du bestiaire et des différents véhicules est proprement hallucinant! A se demander ce que nos amis designer avaient pris avant de nous pondre cette petite merveille. Chaque lieu visité dégage une ambiance jamais vue nulle par ailleurs, et le tout est accompagné par une bande son tout simplement divine, la Saturn nous montre ici qu'elle était réellement la reine de sa génération pour tout ce qui avait attrait aux applications sonores. De plus autre chose d'assez extraordinaire (pour l'époque), les dialogues sont parlés.
La Partie technique du jeu n'est pas en reste, PANZER DRAGOON SAGA fait cracher ses tripes à la Saturn et nous montre qu'en matière de 3D elle était, malgré tout ce qui a pu se dire à son sujet, capable de faire des merveilles. Je me rappelle encore de ce jour où j'ai inséré dans ma console le premier des 4 CD qui composent le jeu: quel éblouissement ! C'était tout simplement magnifique.

Niveau gameplay, le jeu en lui-même est très linéaire quand on y repense, avec une carte où l'on ne peut que choisir notre destination et des donjons qui sont révélés au fur et à mesure de notre progression. Mais cette linéarité est compensée par trois points de gameplay qui changent nos habitudes par rapport à d'autres titres:
Tout d'abord, PANZER DRAGOON, c'est à l'origine une série de shoot 3D et Azel ne renie pas ses origines, en effet le jeu a un système de « lock » qui ne sera pas étranger à ceux qui auront joué aux autre opus. Tout comme nous utilisons le « lock » pour viser nos adversaires dans les autres PANZER DRAGOON, ici nous utilisons ce système pour utiliser des éléments du décors, parler aux gens etc… Ce système pousse le joueur à prêter attention à chaque élément du décor.
L'autre point vient des phases à dos de dragon qui sont tout simplement magnifiques! Non content de nous proposer de beaux décors ainsi que d'apporter un souci du détail tout particulier à notre monture, on a en plus une liberté totale de mouvement où l'on peut voler dans toutes les directions et à la latitude que l'on veut. Cette manière de se déplacer dans un donjon est tout simplement envoûtante. On ne se dit plus « il va encore falloir que je passe des heures à marcher dans ce donjon pourri ». On n'a plus l'impression parfois frustrante d'étouffer dans notre donjon, on a la sensation d'être « libre ».
Le dernier points intéréssant, c'est les combats. La grande majorité des combats (complétement en temps réel) se présentent sous la forme d'une « course poursuite aérienne ». Imaginez une areine de combat à 360°: votre adversaire ou bien un groupe d'adversaires se trouve au centre de cette areine. Aucun autre RPG n'a de système de combat aussi intéressant que celui utilisé ici, la liberté est quasi totale, vous pourrez faire le tour de vos ennemis pour esquiver leurs attaques, pour rechercher un éventuel point faible, et pourrez choisir le moment opportun pour déclencher une attaque, lancer une furie (appelé Berseck dans le jeu), utiliser un item, etc...

Pour moi, le seul défaut de PANZER DRAGOON SAGA c'est la durée de vie du jeu. Cette dernière atteint à tout casser une vingtaine d'heures de jeu, ce qui, il faut bien l'avouer, est trop court (surtout vue le prix astronomique du jeu sur le marché de l'occasion !). Mais ce sont une vingtaine d'heures tellement magiques, tellement remplies d'émotions que l'on peut facilement pardonner ce défaut à l'équipe de développement Team Andromeda qui a effectué un travail d'orfèvre. PANZER DRAGOON SAGA est une perle rare, tout simplement l'un des meilleurs jeu de la Saturn. Alors si vous avez un jour l'opportunité d'y jouer, n'hésitez pas; vous ne pourrez que tomber sous le charme de cette série.
NOTES |
Graphismes |
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Bande son |
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Jouabilité |
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Durée de vie |
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Note générale |
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Nom du testeur: Ramirez (www.jinseirpg.com)